Lorsque l’on parle de design d’intérieur à Montréal, on imagine aussitôt des lofts lumineux du Vieux-Port, des duplex typiques du Plateau-Mont-Royal ou encore des condos ultramodernes du centre-ville. Mais ce qui fait la force de la métropole québécoise, c’est avant tout l’âme unique qui se dégage de ses quartiers et de ses habitants. En 2025, plus que jamais, cet art de vivre singulier s’exprime dans des intérieurs qui mêlent durabilité, technologie discrète, chaleur humaine et influences venues d’ailleurs. Je vous propose un voyage au fil des tendances en design d’intérieur à Montréal, incontournables de cette année, avec mes yeux de passionnée… et mon cœur de Montréalaise.
1. Un élan vers la durabilité et l’éco-responsabilité
J’ai toujours été frappée par la sensibilité écologique des Montréalais. Qu’il s’agisse d’adopter le compostage, de cultiver des potagers urbains ou de privilégier les circuits courts, on sent bien que la conscience environnementale infuse la vie quotidienne de la plupart des gens ici. Alors évidemment, en 2025, cette démarche se retrouve tout naturellement dans le design d’intérieur.
- Matériaux renouvelables et recyclés : Par exemple, de plus en plus de fabricants proposent des meubles en bois récupéré ou en métal reconditionné. J’ai eu un coup de cœur récemment pour une petite table basse fabriquée à partir de planches d’une vieille grange des Cantons-de-l’Est. Elle est chargée d’histoire, et son bois patiné apporte une chaleur indéniable à la pièce.
- Économies d’énergie : Les Montréalais investissent aussi dans des solutions pour réduire leur consommation. On voit fleurir les panneaux solaires sur les toits, les systèmes d’isolation optimisés et les fenêtres à triple vitrage. Non seulement cela fait du bien à la planète, mais en plus on y gagne en confort, surtout pendant les hivers rigoureux.
- Certifications écologiques : Des labels comme FSC (pour le bois), OEKO-TEX (pour les textiles) ou encore Cradle to Cradle sont de plus en plus mis en avant par les artisans et les designers. C’est une manière de garantir que la table de salle à manger, le tapis ou le canapé respectent des normes environnementales strictes.
Pour moi, tout cela raconte l’histoire d’une ville qui ne se contente pas de suivre la mode, mais qui cherche à insuffler un véritable changement dans nos habitudes de vie.
2. Le minimalisme organique : sobriété, mais pas austérité
Les journées bien remplies, le rythme urbain effréné, la quantité d’information qui nous submerge… On comprend aisément pourquoi on a besoin de retrouver, chez soi, un cadre paisible. C’est ici qu’intervient le minimalisme organique, cette évolution du minimalisme classique qui se veut moins rigide, plus chaleureux.
- Formes douces et matières naturelles : Dans les intérieurs montréalais, on privilégie le bois, la pierre, le lin, ou encore la laine bouclée. Les lignes restent épurées, mais on joue sur les textures pour apporter de la convivialité. Imaginez un canapé aux formes arrondies, tapissé de tissu bouclé blanc cassé, posé sur un plancher en chêne clair. L’effet cocon est immédiat.
- Palette inspirée de la nature : Exit les couleurs flashy. On mise sur des teintes terreuses et apaisantes : beige, gris doux, vert sauge, terracotta… L’objectif ? Créer une ambiance ressourçante qui nous ramène à des sensations de plein air, même lorsque l’on est enfermé entre quatre murs.
- Rangement intégré : Enfin, pour conserver une impression de légèreté, on fait disparaître le superflu dans des placards et étagères encastrées. Rien de plus agréable que de rentrer chez soi et de découvrir un espace désencombré, où nos yeux peuvent se poser sur quelques objets soigneusement choisis (un beau vase artisanal, une photo de famille, une plante verte luxuriante…).
J’aime beaucoup cette tendance parce qu’elle n’oblige pas à renier sa personnalité. On ne vide pas totalement sa maison, on sélectionne plutôt des pièces fortes et on les met en valeur dans un écrin sobre et organique.
3. La lumière naturelle, un trésor montréalais
Si vous avez déjà vécu un hiver montréalais, vous savez à quel point la lumière peut nous manquer. Les journées sont courtes, le soleil est timide… Alors, quand vient le printemps, tout le monde se rue dehors pour profiter du moindre rayon. En design d’intérieur, cela se traduit par une recherche permanente de luminosité.
- Fenêtres grand format et verrières : Dès que l’espace ou la structure le permettent, les propriétaires agrandissent les ouvertures sur l’extérieur. Il n’est pas rare de voir de grands pans de verre donnant sur la cour, ou des verrières intérieures séparant la cuisine du salon sans obstruer la lumière.
- Matériaux réfléchissants : Les miroirs, les surfaces laquées, le métal poli… tout est bon pour capter et renvoyer la lumière. Personnellement, j’apprécie beaucoup l’effet d’un grand miroir posé au sol, près d’une fenêtre, qui donne l’illusion que l’espace s’étire.
- Éclairage LED modulable : Lorsque la nature ne suffit plus, notamment en fin de journée, la tendance est aux éclairages intelligents. Des luminaires contrôlables depuis une application permettent de régler l’intensité et la température de la lumière. On peut ainsi recréer un doux coucher de soleil en plein cœur de l’hiver. C’est un luxe très apprécié quand on sait que les journées de janvier peuvent être éprouvantes !
4. La technologie se fait discrète
En 2025, il est clair que la domotique a pris sa place dans nos foyers. Mais contrairement aux visions futuristes d’antan, on ne voit plus de câbles partout ni de gros écrans intégrés au moindre recoin. La tendance à Montréal est plutôt à la sobriété technologique.
- Appareils encastrés et surfaces tactiles minimalistes : Les thermostats connectés, les assistants vocaux ou encore les caméras de sécurité sont intégrés harmonieusement dans le décor. On privilégie des interfaces discrètes, parfois cachées dans des recoins stratégiques, afin de préserver l’esthétique globale.
- Meubles multifonctions : Certains canapés intègrent désormais des stations de recharge invisibles, les tables de nuit cachent des enceintes Bluetooth, et les bureaux se replient en un tournemain pour libérer l’espace. L’idée est d’offrir un confort maximal sans renoncer à l’élégance.
- Respect de la vie privée : Avec la multiplication des objets connectés, la crainte des intrusions dans la vie privée grandit aussi. Les Montréalais sont attentifs à la sécurité de leurs données. De plus en plus de designers collaborent avec des experts pour proposer des solutions fermées et cryptées, offrant un véritable sentiment de tranquillité à la maison.
Ce que j’aime, c’est qu’on mise plus sur la qualité d’utilisation que sur l’effet “wow” technologique. On cherche avant tout à faciliter la vie des occupants, et non à épater la galerie.
5. Des espaces polyvalents pour une vie en mouvement
Montréal est une ville où l’on bouge beaucoup, où l’on multiplie les projets et les activités. Il n’est pas rare d’être à la fois salarié, étudiant, travailleur autonome, parent, sportif… et j’en passe ! De fait, nos intérieurs se doivent de s’adapter à cette multiplicité des rôles.
- Zonage intelligent : L’époque où chaque pièce avait une fonction unique (salon, chambre, bureau…) semble révolue. On utilise désormais des cloisons coulissantes, des panneaux verriers ou des rideaux lourds pour transformer un coin lecture en bureau, ou une alcôve en espace de méditation.
- Meubles modulables : L’appartement montréalais moyen n’est pas très vaste, alors chaque centimètre compte. Les designers rivalisent d’ingéniosité pour proposer des meubles capables de se plier, de se déplier ou de se superposer. J’ai vu un prototype de lit escamotable qui, une fois relevé, libère un mini-studio de yoga. C’est discret, pratique, et parfaitement dans l’air du temps !
- Accueil et convivialité : Parce qu’à Montréal, on aime recevoir. On retrouve souvent ce double besoin : un intérieur fonctionnel pour travailler ou se détendre en semaine, et un espace chaleureux pour accueillir ses amis le week-end. Les grandes tables extensibles, les canapés d’angle conviviaux et les cuisines ouvertes restent donc des incontournables.
Cette adaptabilité est selon moi un reflet direct de l’esprit montréalais : dynamique, débrouillard, toujours en quête d’optimisation, mais sans jamais sacrifier le plaisir du partage.
6. Retour aux couleurs chaleureuses et aux nuances terreuses
Je me souviens qu’il y a quelques années, on voyait partout des intérieurs tout blancs, rehaussés de touches de gris froid et d’acier. Aujourd’hui, la tendance 2025 prend une direction plus terre-à-terre, littéralement.
- Teintes inspirées de la nature : Les murs se parent de terracotta, d’ocre, de sable ou de vert sauge. Ces couleurs enveloppantes évoquent la terre, la forêt, la pierre… et procurent un sentiment d’ancrage très agréable.
- Contrastes avec des matériaux bruts : Un mur brun profond s’harmonise à merveille avec un plancher en chêne clair ou un plafond peint en blanc cassé. On ajoute parfois une touche de cuivre ou de laiton, qui réchauffe et donne un petit côté sophistiqué.
- Accessoires réconfortants : Coussins, plaids en laine, tapis moelleux : les textures douces sont à l’honneur. Rien de tel que de s’emmitoufler dans un plaid en plein mois de février, un chocolat chaud à la main, en regardant tomber la neige sur la ville. C’est un art de vivre qui appartient tout à fait à Montréal !
Je trouve que cet univers chromatique fait écho à la longue tradition québécoise de valoriser le bois et le travail artisanal, tout en restant très contemporain.
7. Le design rétro revisité
Qui n’a jamais rêvé de chiner un fauteuil vintage au marché aux puces Saint-Michel ou de tomber sur un trésor rétro dans une brocante du Mile End ? L’engouement pour le mobilier des années 50, 60 et 70 ne se dément pas, mais en 2025, on va plus loin : on mélange joyeusement rétro et modernité.
- Pièces iconiques et réinterprétations : Fauteuils scandinaves, lampes à arc, buffets en teck… Les icônes du design se glissent dans les intérieurs minimalistes pour y apporter une touche d’excentricité ou de nostalgie. Certains artisans locaux créent même des répliques modernisées, avec des matériaux plus écologiques et un confort accru.
- Personnalisation au goût du jour : Plutôt que de tout miser sur un seul style rétro, on pioche quelques éléments et on les associe à des lignes contemporaines. J’ai vu un appartement où le propriétaire avait récupéré une table formica des années 60 et l’avait assortie à des chaises transparentes ultra-modernes : le résultat était étonnamment harmonieux.
- L’aspect éco-responsable : Acheminer un meuble d’époque chez soi, c’est aussi s’inscrire dans une démarche de recyclage et de réutilisation. À Montréal, on est très sensibles à cet argument. Sans compter que les vieilles pièces sont souvent d’une qualité de fabrication remarquable, conçues pour traverser les décennies.
Personnellement, j’adore l’idée de donner une nouvelle vie à des objets du passé, tout en les adaptant à nos besoins actuels. C’est un bel hommage à la créativité des époques révolues.
8. L’artisanat local : l’âme de la métropole
J’ai toujours eu un faible pour les petites boutiques d’artisans qui fleurissent un peu partout dans la ville. Montréal regorge d’artistes talentueux, de potiers, d’ébénistes, de couturiers… et en 2025, leur travail est plus valorisé que jamais.
- Pièces uniques et personnalisables : Plutôt que de se ruer vers les grandes chaînes, de nombreux Montréalais préfèrent commander un meuble sur mesure. Un ébéniste du quartier leur fabriquera un bureau adapté à leurs dimensions, ou un menuisier local concevra une bibliothèque pour habiller tout un mur. On y gagne en authenticité et en sens.
- Collaboration entre designers et artisans : Il n’est pas rare que des studios de design collaborent avec un céramiste pour créer des collections d’objets exclusives, ou avec un illustrateur pour réaliser des fresques murales originales. Ça donne une richesse à l’offre locale et ça soutient l’économie montréalaise.
- Fierté et storytelling : Acheter un luminaire fait main ou un tapis tissé artisanalement, c’est aussi s’offrir une histoire. Lorsque des amis viennent à la maison, on peut raconter la rencontre avec l’artisan, les choix de matières, l’inspiration derrière l’objet… Ça confère une âme toute particulière au décor.
Pour moi, c’est sans doute l’une des tendances les plus “humanisées”, car elle repose sur la relation directe entre créateurs et habitants, dans un échange authentique et enraciné dans la vie de quartier.
9. La cuisine, toujours le cœur de la maison
À Montréal, la convivialité est un art de vivre : on se retrouve autour d’un brunch, d’un souper “potluck” ou d’un apéro prolongé. La cuisine reste donc l’épicentre de la sociabilité à la maison.
- Espaces ouverts et îlot central : Les plans continuent de favoriser la fluidité entre la cuisine et le salon. L’îlot central, c’est un peu la star, où tout le monde se retrouve pour cuisiner un plat du terroir ou déguster un verre de vin.
- Appareils connectés et discrets : En 2025, le réfrigérateur peut passer la commande des aliments qui manquent, le four permet un contrôle à distance, mais tout cela se fait sans envahir la déco. Les façades sont épurées, souvent ton sur ton avec les armoires, de sorte qu’on ne devine pas forcément la high-tech qui s’y cache.
- Matériaux durables et faciles à vivre : Plans de travail en quartz, éviers profonds en granite composite, robinetteries économes en eau… On conjugue durabilité et esthétisme. Les crédences en céramique artisanale colorée apportent souvent un brin de fantaisie, rappelant l’esprit festif de la ville.
Ce que j’adore à Montréal, c’est qu’on n’hésite pas à inviter les invités dans la cuisine, à leur faire découvrir nos recettes, nos produits locaux. L’hospitalité est ancrée dans la culture, et la cuisine s’impose naturellement comme le centre névralgique de ces moments de partage.
10. L’espace extérieur, la prolongation de la maison
Enfin, impossible de conclure ce tour d’horizon sans parler de l’importance grandissante des balcons, terrasses et toits aménagés. Montréal a beau être une ville du Nord, on reste attaché aux plaisirs du plein air. En 2025, ces espaces extérieurs se transforment en véritables pièces additionnelles.
- Mobilier adapté aux quatre saisons : On trouve désormais des canapés d’extérieur au design chic et minimaliste, résistants aux intempéries. Les chauffages d’appoint et les braseros prolongent la belle saison en soirée, tandis que des pergolas dotées de toiles rétractables protègent de la pluie et de la neige.
- Végétalisation intensive : Jardins en pots, murs végétalisés, bacs de culture pour tomates et fines herbes… Même avec quelques mètres carrés, on peut créer un véritable havre de verdure. Et quelle satisfaction de cueillir ses propres herbes aromatiques pour agrémenter un plat !
- Points de vue urbains : Sur les toits des immeubles, on aménage parfois de petites oasis collectives où les voisins se retrouvent pour un barbecue ou un cinéma en plein air. C’est un moyen de profiter des panoramas sur le skyline montréalais, tout en renforçant les liens communautaires.
Cette ambition de faire respirer la ville et de s’approprier chaque mètre carré extérieur me plaît énormément. Elle reflète la joie de vivre des Montréalais, toujours prêts à célébrer la moindre éclaircie.
Conclusion : un art de vivre chaleureux et responsable
En 2025, Montréal continue de tracer sa propre voie en matière de design d’intérieur, à la croisée des influences nord-américaines, européennes et bien sûr québécoises. Plus qu’un simple phénomène de mode, ces tendances racontent une histoire : celle d’une métropole qui a à cœur d’innover tout en gardant son âme authentique, celle d’habitants qui veulent vivre en harmonie avec la nature, la technologie et leurs propres valeurs.
Le mot qui me vient à l’esprit pour décrire ces intérieurs, c’est “chaleur”. La chaleur du bois, la chaleur des couleurs terreuses, la chaleur humaine qui imprègne chaque recoin. Dans ces espaces pensés pour le confort, la convivialité et l’écoresponsabilité, on ressent toute l’énergie positive que Montréal dégage au quotidien.
Et c’est peut-être ça, la plus belle réussite des designers de la ville : avoir su capter l’essence de Montréal pour la faire rayonner dans nos intérieurs. Que vous soyez un fan de mobilier vintage, un adepte du minimalisme organique ou un passionné de haute technologie, vous trouverez toujours à Montréal une manière de concilier esthétisme et bien-être, tradition et modernité. En somme, une invitation à se sentir chez soi, profondément, durablement, et à célébrer la vie avec ses proches dans un cadre qui nous ressemble.
Que nous réserve l’avenir ? Sans doute de nouvelles idées, encore plus audacieuses, un design toujours plus connecté et respectueux de la planète, et surtout, une touche indéfinissable de joie de vivre qui fait tout le charme de la métropole québécoise. D’ici là, profitons de chaque instant dans nos intérieurs douillets, et laissons la magie de Montréal opérer. Bonne déco, et surtout, bonne vie !